La vie est printemps
LA VIE EST PRINTEMPS
Musiques d’ici, de là-bas
Arabesques d’une liane
L’oiseau dont je ne parle pas
Sous les mots, en filigrane
Au hasard d’un passage sur Twitter, j’écoute cette courante de Bach que nous offre un jeune violoniste. La musique jusqu’aux larmes. J’avais oublié combien elle me manquait.
Mélodie que je retrouve en notes claires dans les nouvelles feuilles, un arbre au printemps. C’est Dora Libellule qui le présente sur Twitter, toujours.
Un reflet d’arbre
le regard plonge et se perd
entre ciel et eau
Résonance avec le haïku/tensaku que j’ai voulu écrire lors d’une balade haïkiste au Jardin de l’État. Le monde était hier. Mi-février. L’ère d’avant.
Murmure dans l’arbre
murmure dans l’eau
entre deux, feuille qui danse
Entre ciel et terre, toujours ainsi, nous flottons… entre ciel et eau que l’horizon unit, la pluie aussi.
Poème venu de mon île sans saison où les feuilles (qui ont la grâce de jaunir) tombent au moindre souffle d’une brise d’été, où les feuilles nouvelles se déploient à la faveur d’une farine de pluie.
La vie est éternel printemps. Même si la ville est « figée » comme le dit encore Dora Libellule.
Nos pensées de vivants, elles, jamais ne s’immobilisent ; elles sont résonances, harmonies à rejoindre d’autres pensées qui ne le savent peut-être même pas.
Ma vie en correspondances perpétuelles.
(Petit journal de confinement 2, 18 mars 2020)