Bouquet de gouttes
BOUQUET DE GOUTTES
Bal bouquet
gouttes emperlant
le palmier
Fraîcheur du matin marquant la fin des orages. Toute la nuit, comme un lourd convoi de camions — Ra ! Ra ! Ra ! — la pluie a tout lavé des poussières du jardin.
Je photographie une chimère que dessinent les ombres. Sabbat de sorcières foudroyées par le tonnerre et les éclairs de minuit.
Matin après l’orage
aller vers la lumière
d’une goutte qui s’irise
Le ciel lui aussi s’est ressuyé de ses humeurs bilieuses.
Et le silence… Oh ! Pardon, l’oiseau ! Mais ton chant ne rompt pas le silence ; il le sanctifie, il se fond en lui. Que serait ma vie si tu n’y semais ces graines de sacré, ce soupçon d’infini, d’illimité, cette pensée de ce qui pourrait exister au-delà des contingences humaines… L’homme ne vit pas seulement de pain. Et c’est leur âme qu’on vole aux opprimés en les confinant à une difficile survie.
« Tout le monde ne vit pas le confinement de la même façon… pour pasticher le titre du prix Goncourt, Jean-Paul Dubois.
Confinement d’une prison, d’une cage pour oiseau ou pour fauve, existence étriquée soumise aux conventions sociales ou religieuses. Confinement d’un péremptoire « Défense de sortir » de ses quatre murs…
Oh ! Tout ce que m’apporte mon jardin, aujourd’hui !
Pieds dans la rosée
contempler l’éclat
d’une gouttelette
Tant d’alchimie dans un rai de soleil, tant de magie dans le violine d’une belle de nuit ! Je suis comme l’enfant, apte aux merveilles, aux éblouis, à l’harmonie.
Petit désordre
grignoter une biscotte
café déjà bu
(Petit journal de confinement 15, 31 mars 2020)
BOUQUET DE GOUTTES
Bal bouquet
gouttes emperlant
le palmier
Fraîcheur du matin marquant la fin des orages. Toute la nuit, comme un lourd convoi de camions — Ra ! Ra ! Ra ! — la pluie a tout lavé des poussières du jardin.
Je photographie une chimère que dessinent les ombres. Sabbat de sorcières foudroyées par le tonnerre et les éclairs de minuit.
Matin après l’orage
aller vers la lumière
d’une goutte qui s’irise
Le ciel lui aussi s’est ressuyé de ses humeurs bilieuses.
Et le silence… Oh ! Pardon, l’oiseau ! Mais ton chant ne rompt pas le silence ; il le sanctifie, il se fond en lui. Que serait ma vie si tu n’y semais ces graines de sacré, ce soupçon d’infini, d’illimité, cette pensée de ce qui pourrait exister au-delà des contingences humaines… L’homme ne vit pas seulement de pain. Et c’est leur âme qu’on vole aux opprimés en les confinant à une difficile survie.
« Tout le monde ne vit pas le confinement de la même façon… pour pasticher le titre du prix Goncourt, Jean-Paul Dubois.
Confinement d’une prison, d’une cage pour oiseau ou pour fauve, existence étriquée soumise aux conventions sociales ou religieuses. Confinement d’un péremptoire « Défense de sortir » de ses quatre murs…
Oh ! Tout ce que m’apporte mon jardin, aujourd’hui !
Pieds dans la rosée
contempler l’éclat
d’une gouttelette
Tant d’alchimie dans un rai de soleil, tant de magie dans le violine d’une belle de nuit ! Je suis comme l’enfant, apte aux merveilles, aux éblouis, à l’harmonie.
Petit désordre
grignoter une biscotte
café déjà bu
(Petit journal de confinement 15, 31 mars 2020)