Musique de nuages
MUSIQUE DES NUAGES
Nuages d’avril
tant de signes peut-être
que je n’ai pas reconnus
L’oiseau né de nuage s’est désagrégé au vent. Durée de vie : l’instant, l’ici et maintenant. Chacun de nos instants est un oiseau éphémère dont il ne reste bientôt plus qu’une traînée de plumes.
Ne pas oublier de rajouter à mes « instruments » de mesure du temps, le nuage. Comme je pourrai rajouter l’aller-retour des abeilles au champ de colza voisin : une abeillée ? elle dure cinq minutes, dit isabel. Et le nuage ?
Combien pèse un nuage ? Quelles sont ses dimensions ?
Interrogations singulières. Jusqu’au bout de mon âge, je questionnerai ; j’écouterai la réponse dans le vent. Même si je n’ai pas l’ouïe musicienne.
L’aube à peine
les oiseaux harmonisent
leur la
Je suis incapable d’identifier la note émise. J’écris « la » en tant que premier son entendu. Cela aurait pu aussi bien être n’importe quelle note de la gamme ou d’une autre gamme.
J’envie ceux-celles qui savent. Comme Dora Libellule dans son tweet ce matin.
Le souffle du vent
murmure quelques notes
en ré dièse majeur
Oh ! Ce dièse qui ajoute à mon désarroi de non initiée…
Dans un conte, « Le quatuor incomplet », Madame Antoinette la fauvette, écrit pour ses amis musiciens un sublissime quatuor en ré majeur. Je regrette d’avoir oublié le dièse : il en serait bien plus sublime encore.
Pstt.. Il n’est pas trop tard ! Mon histoire étant encore inédite, il me suffit de rouvrir le fichier.
(Petit journal de la musique 30, 15 avril 2020)