Eglantine dans le vent

Publié le par Monique MERABET

Eglantine dans le vent

ÉGLANTINE DANS LE VENT

 

 

 

Au bout de la rue

cette ampoule oubliée

n’est pas le soleil

 

Atteindre de la mer de la Tranquillité. Peu importe la galaxie où l’on se trouve : chaque météorite, planète, aérolithe, abordé, en possède une de ce nom.

 

La nuit absorbe la colère

d’un quotidien de rancœur.

Et l’on se réveille églantine

rose de la première heure.

 

L’églantine qui sent si bon. Vieil homme aujourd’hui, il se rappelle toujours le bouquet en partie effeuillé pour la fête des mères, cueilli dans les champs et les prairies au temps des buissons d’églantiers.

Si je semais les cynorrhodons de mon rosier nain remontant à foison, en sortirait-il un plant d’églantier ?

Je peux toujours en rêver. Seuls les morts ne rêvent plus à ces choses insensées qui tiennent l’esprit éveillé.

Rêve-t-on encore en paradis ? On le présente souvent comme lieu de béatitude, de plénitude. Là-haut, possèderons-nous encore la faculté de désirer ?

L’homme n’est-il pas né d’un aléa du désir ? Ni Dieu, ni le cosmos n’ont besoin de notre existence. Nous ne sommes qu’un égrégore du vouloir dans l’œuvre de Création… ce que l’artiste, l’auteur, reproduit dans son art.

D’où le désir de devenir à son tour thaumaturge, créant hors nécessité. Pour le meilleur et pour le pire. Pour la lumière ou pour les ténèbres.

 

(7 juin 2020)

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