La vie éternelle
LA VIE ÉTERNELLE
Lumière de juin
à ce que je vois de la feuille
s’ajoute un peu de moi
« Faites-vous plaisir, Monique… », me propose une librairie en ligne.
En contrepoint s’affiche ce passage de l’évangile (Mt 7) : « En faisant la volonté de mon père on entrera dans le royaume des cieux »
Ma volonté… celle de Dieu… juxtaposition, antagonisme, contradiction. Irais-je jusqu’à dire Antinomie ?
En tout cas, un vrai dilemme. Que choisir ? La première option ne m’offre que des « livres à prix mini », la deuxième, la vie éternelle.
Les livres, je les ai déjà lus ou tout au plus m’offriront-ils un délassement. La vie éternelle c’est probablement le meilleur choix. Probablement : le mot du doute, le mot de trop.
Ramasser
la feuille en lambeaux
un peu de vie éternelle
Les deux mondes cohabitent dans notre existence : celui des sens et celui de l’esprit.
Mon attention se fixe sur une image forte : un oiseau s’envolant d’une cage et, sur le mur, l’ombre de la cage contenant l’ombre de l’oiseau. Illusion ? Symbolisme ?
L’ombre de l’instant vécu qu’engrange notre subconscient, ce « réel » qui nous échappe, autant que le « présent ».
Nos sens sont toujours en décalage par rapport à l’ici et maintenant. Il faut une fraction de seconde pour que l’image captée soit retransmise par la rétine. De même le notes émises par la syrinx des oiseaux, le zouizoui du vent ou le ploc ploc de la goutte.
Pour l’observation, tout un arsenal de comparaisons, de savoirs, de souvenirs à mettre en œuvre.
Conjuguer ce que je vois
ce que j’entends
toujours au passé
(25 juin 2020)