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RIEN ET L’INFINI
(haïbun mathématique ?)
Au ciel et sur terre
un instant s’est ajouté
la vie ordinaire
Je n’ai rien su ni du jour qui se lève, ni du jour qui s’éteint. C’est un peu ce que l’on ressent lorsqu’une journée ordinaire s’est écoulée. Rien à signaler, rien à retenir au filet de plus en plus lâche de la mémoire.
Et pourtant, douze heures en allées, un jour ajouté au calendrier, un jour retranché à ma durée de vie, un jour à ajouter aux souvenirs.
Notre Temps se remet à zéro au matin qui commence. Il n’y a plus d’avant ; il n’y a jamais eu d’après. Zéro, rien, le vide…
Ah ! Le zéro, nombre originel de tous les autres de la suite des entiers à l’infini. C’est ainsi que les axiomes (de Péano) créent les nombres : Zéro est le cardinal de l’ensemble vide puis, l’ensemble ayant pour élément l’ensemble vide a pour cardinal Un… l’ensemble englobant l’ensemble « UN » et l’ensemble vide a pour cardinal Deux…
J’ai toujours goûté à la simplicité et à l’évidence des créations mathématiques. Loin des affres de la création du monde des vivants : combien de pattes à celui-ci, combien d’écailles, combien de plumes, comment uniformiser le nombre de pétales pour l’harmonie… enfin presque, penser aux exceptions qui confirment la règle, qui cassent l’ennui de l’uniformité. Et ces codages subtils, gènes, chromosomes afin de continuer la création !
La genèse des nombres est d’une limpide sobriété !
Dans la Genèse biblique, Dieu dit à l’homme : « Tu nommeras les espèces » et l’homme, souvent, s’est contenté de compter : bipède, quadrupède, octopode, myriapode, etc.
La belle aventure !
Sur l’image
Combien de bananes ?
jaune, dit l’enfant
Des ratés, parfois… Ou plutôt, la poésie d’un apprentissage.
(24 juillet 2020)