Cardinal du lendemain

Publié le par Monique MERABET

Cardinal du lendemain

CARDINAL DU LENDEMAIN

 

 

 

Le ciel se voile

t’ai-je entendu cardinal

du lendemain ?

 

Le verrai-je aujourd’hui, le cardinal ? Mes oreilles tentent de discerner son chant. Quelques notes de La lettre à Élise me parviennent depuis la maison voisine.

T’appellerai-je Élise ? même si Élise est un prénom féminin. Chez les oiseaux, c’est le mâle qui porte parure. Les femelles savent qu’elles sont essentielles, elles n’ont pas besoin de se peinturlurer.

Cardinal, je te reverrai. Na in jour i apèl domin… ou un soir. Tu aimes bien venir au crépuscule aussi.

Chaque soir, deux petits escargots viennent profiter des gouttes restées aux parois du petit lavoir attenant à la véranda ; c’est là que je fais la vaisselle, sous la lune ou à la belle étoile.

Les colimaçons luisent, escarboucles, clins d’œil qui reviennent, trésors que je redécouvre chaque fois. Mon rendez-vous de 20 h juste avant de fermer les volets.

 

La fleur si belle

qu’un papillon voit de loin

et moi de tout près

 

« Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir », dit Matisse. Ou alors, à nous de les dessiner, de les inventer lorsque le béton se fait trop envahissant.

Peindre une fleur ou un sourire, se faire d’une feuille un oiseau d’ombre lorsque viendra le soleil, c’est à la portée de quiconque, même d’un ciel gris.

L’oiseau, la fleur, l’escargot. Rien qui nous appartienne.

 

Se dépouiller

de tout ce que nous croyons

posséder

fleur ou papillon vous êtes

si légers à l’âme

 

Béni soit ce petit coin de jardin qui me permet de vous retrouver ! Que serais-je sans vous, si je n’allais à votre rencontre.

 

Sur la vidéo

écouter des oiseaux

comme c’est triste

 

(16 août 2020)

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