La fête en soi
LA FÊTE EN SOI
Cire des abeilles
la lumière a veillé
passé minuit
rien ne s’est arrêté
Oh, merveilles du matin !
Silence de pierres au réveil. Aube de Jour de l’An. Comme si les oiseaux avaient fui le tintamarre de la sono et des pétards. Fêtards et adorateurs d’illusions dorment enfin !
Ah ! Cette année nouvelle, égrégore de tous les vœux, de tous les veux, n’est qu’ectoplasme ; elle n’existe pas encore : c’est nous qui la tisserons jour après jour. Rendez-vous dans douze mois, voir ce que nous en avons fait… tant que vie nous sera donnée.
Nous n’aurons pas même le privilège de Pénélope, celui de découdre et de rebâtir les points ratés.
2021, ne nous apportera rien de plus que l’écoulement des heures, les heurs et malheurs d’un climat en déraison : soleil, pluie, neige et vent à foison… et jamais comme nous l’aurions désiré. Décor d’une atmosphère où nous logerons nos joies et nos peines, nos bonnes pensées et nos mauvaises humeurs.
Matin du Jour de l’An
j’ai retrouvé les oiseaux
et la vaisselle d’hier
La fête, au fond du coeur, comme au matin de Noël : « Marie, cependant, retenait tous ces évènements et les méditait dans son cœur. » (Luc 2)
C’est ainsi que s’élabore l’essentiel. Dans le calme de ce matin qui ne laisse filtrer que la respiration du vent.
Le ciel est par-dessus le toit
si bleu, si calme
Un arbre par-dessus le toit
berce sa palme
Ces vers que je récite comme mantra. Ils me disent que tout va bien, que l’aventure de vie continue.
2021
Que notre joie
demeure !
(1er janvier 2021)