Noël et le poète

NOËL ET LE POÈTE

Petit-déjeuner

savourer les « bonnes nouvelles »

d’un Noël partagé

En partage ces textes sacrés qui nous parlent d’un Noël où « Le verbe s’est fait chair », du nouveau-né de la crèche…  Pour nous rappeler que tout enfant né de femme et d’homme peut accéder à ce destin prodigieux d’être né d’Amour et de lumière…

Celui qui croyait au ciel

 Celui qui n’y croyait pas

Vers d’Aragon que me souffle Françoise.

Ce matin, je me sens limpide et légère car c’est jour de Fête. Un carillon que je n’espérais plus vient semer émotion et allégresse.

Carillon des cloches

petit enfant toi aussi

tu viendras nous visiter

Un coq vient de chanter, saluant le soleil. Après la nuit bercée d’étoiles.

Je retrouve sous ma plume ce joli sens du terme « bercer », qu’isabel Asùnsolo a évoqué dans son roman  La fleur de Chiyo : il s’agit d’un terme de métier de graveur.

« D’abord il ya le noir total, le noir le plus extraordinaire et opaque. Je crible le cuivre de milliers de petits points… tchak tchak tchak… Ils se superposent comme les étoiles dans la nuit infinie. Ce n’est que lorsque le noir velours sera parfait que je ferai apparaître la lumière, par petites touches, plus tard avec mon burin. »

Ciel criblé d’étoiles. C’est ainsi qu’il s’apprête à accueillir l’enfant. Et l’âme du poète bercée de mots afin de dire louange, amen, alléluia !

Ainsi commence l’histoire du Chrysanthème de Noël :

Pour célébrer dignement la grâce d’un Noël, le poète avait sorti ses rimes de fête, choisi sa plus élégante plume ; il avait préparé une crèche pour la venue de l’Enfant-Roi ; il avait enluminé les murs de sa chambrette d’un firmament d’étoiles et de comètes.

Mais son âme n’était pas prête à l’accueil du nouveau-né : trop de plaintes, trop de colères… l’enfant s’est effarouché.

Et, devant sa page blanche, le poète resta muet.

Alors, venue d’autre planète, de chez les elfes d’à côté, une simple pâquerette s’est glissée en filigrane dans la trame du papier.

(Monique Merabet in Le chrysanthème de Noël, 2013)

Oui, une simple fleur peut accomplir des miracles et redonner à Noël tout son éclat et toute sa joie. Ici et ailleurs.

Ou alors, faire appel à la muse-étoile toujours prête à nous guider.

« Quand on laisse mourir le feu de Noël, il n’y a plus qu’un moyen de le rallumer, c’est d’aller chercher le feu des étoiles. »

(Pierre Jakez Hélias)

(25 décembre 2021)