Descendre ou monter
DESCENDRE OU MONTER
Dans une semaine
le printemps – coup de froid
sur l’Ukraine
Le vent annoncé, il fait presque trop frais ce matin. Peut-être préfiguration de l’automne qui nous atteindra dans une semaine.
Je songe à vous, amis du printemps qui s’installe : jacinthes, violettes et jonquilles… primevères, certainement. Qui veut des fleurs, des fleurs, des fleurs… chantonnait Maman.
Je n’ai pas souvent d’images des primevères. Auraient-elles disparu des prairies de France ? Sont-elles fleurs de si peu qu’on ne prend pas la peine de les photographier ?
Je me souviens de toutes ces couleurs sous l’olivier de Provence. Mes jardins, jamais ne vous oublierai !
Changements
quelques ombres déjà graffent
le mur d’en face
Avancée du soleil sous ma véranda, prélude à l’équinoxe de mars. Ni printemps, ni automne… ou alors, les deux. Saisons nord/sud inclusives.
Ma vie ici et ailleurs, où me mènent les messages, les images, les pensées. Et l’écriture pour tout relier, tout délivrer du vaste monde.
Et quand l’inspiration se met en panne, le vent prend le relai, projette au mur la danse immobile des feuillages. Lianes qui se balancent sans changer de place que l’on peut indifféremment monter ou descendre.
Un peu l’idée que je voulais faire passer dans mon haïku du jour. Longues tresses des banians qui viennent des hautes branches et descendent jusqu’à terre… pour s’y enraciner ? Je ne sais.
Il en est de même du fruit délicieux s’appuyant au manguier et qui déploie un réseau de racines aériennes ; elles servent de tuteurs aux liserons.
Comment résister à l’invite pour atteindre le ciel, ou tout au moins le faîte de l’arbre, aller voir si les bulbuls y ont laissé un nid ?
Descendre ou grimper
la colline
le même sentier
Et ce haïku au liseron du recueil « Au bout de l’index » et l’illustration que l’éditrice facétieuse (des Editions L’iroli) a placée à l’envers… Descendre ou monter.
(14 mars 2022)