Philosophie optimiste
PHILOSOPHIE OPTIMISTE
(pour vendredi 13)
Jour de chance ou malchance
en cas de doute
laisser page blanche
Lire la météo sur mon smartphone avant d’ouvrir les volets. Il y a des jours où on ne prend même pas le temps de regarder le ciel.
Ciel tout vert — parfois luisant de pluie — lorsque l’on ouvre côté arbre à pain. Tapisserie de feuillages vert sombre où jouera le soleil, tout à l’heure, quand il se sera hissé au-dessus des barres citadines.
Du côté montagne, était-il bleu, gris ou blanc ? Un peu des trois : ciel incertain.
Mon cerveau — plus qu’incertain lui aussi — échafaude des programmes : faire ceci, faire cela, ne pas faire… alors que la seule chose qui compte, c’est de trouver le moyen d’échapper à la plupart des corvées requises — Ah ! Je ne suis pas une abeille — du moins, un certain temps. Avant que la cruelle nécessité vous met aux abois au pied du mur. As-tu pensé à remplir la déclaration d’impôts ?
La procrastination me sert souvent de dernier refuge.
Il y a ceux qui se lancent illico dans les paperasses, les démarches… Grand bien leur fasse ! Je sais par expérience qu’une tâche, un souci, chasse l’autre. On ne s’en débarrasse jamais.
Feuille de ricin
au fond de la bassine
l’étoile tombée
La bassine… Tiens ! Justement, c’est en voulant faire la lessive…
Ma philosophie ménagère se résume à :
Primo : il n’y a pas de taxe sur la poussière ou le lit défait.
Secundo : je serai peut-être morte avant l’échéance
Holà ! Ne me croyez surtout pas d’humeur chagrine ! J’aime la vie mais je n’ignore pas que nous sommes tous mortels et que nul ne connaît ni le jour, ni l’heure…
Alors, bon, si la camarde me fait la faveur de me tirer une épine du pied au passage, c’est plutôt une pensée optimiste. Non ?
(13 mai 2022)