Procrastination de capucine
PROCRASTINATION DE CAPUCINE
Procrastination ; l’art de savoir différer, de tout remettre à demain.
Contrairement à ceux qui s’acharnent à la vaincre — j’en connais qui remplissent illico toute paperasserie qu’on leur soumet — la procrastination n’est pas un vilain gros mot. Tout au plus un léger zozotement de notre cerveau.
L’histoire de la capucine du 18 juin est là pour me le rappeler.
Sur mon balcon
ces feuilles arrondies
que je n’espérais plus…
Plant de capucine facilement identifiable. Une graine oubliée, offerte pour étrenne depuis janvier, soumise aux arrosages fervents puis à la noyade au cours du cyclone, puis à la sécheresse de l’abandon « j’y crois plus »… elle a mis plus de six mois pour se décider, j’y vais, j’y vais pas ?
Et ce matin, le plant tout vert, la promesse de fleurs jaune, orange ou rouge, carmin, rubis, garance… et, qui sait ? des graines à ressemer : un pied, deux pieds, tout un parterre futur. Perrette émerveillée se voit marchande de fleurs. Que c’est beau, c’est beau la vie !
Les capucines, jalons de mes vacances à battre campagne environnant la maison de changement d’air dans les Hauts de Saint-Leu…
Mais si je ne veux pas voir mon rêve capucine finir comme ceux de Perrette, j’ai intérêt à ne pas trop tarder à le transplanter dans plus riche terreau. Pas de procrastination. Holà !
(18 juin 2022)