Le silence du dimanche
LE SILENCE DU DIMANCHE
4 décembre 2022,
Matin de l’Avent
accueillir d’un oiseau
son chant… mes mots
Les choses qui nous émerveillent arrivent toujours dans le silence : le soleil, la lune, les étoiles, l’azur du jour et l’écriture, plume glissant sur le papier.
Il devait en être ainsi en Éden, j’imagine. Un silence qui n’est pas seulement absence de bruit comme lorsqu’on porte des bouchons d’oreille mais portée de notes en latence. À l’instar de la nuit qui n’est pas uniquement absence de clarté mais lumière émanant du fénoir et qui nous remplit la tête d’étoiles.
Après-midi de dimanche
sur la ruelle somnolente
J’ai pu m’enivrer de cette musique inaccomplie, préfigurée, ce champ de stridulations douces parvenant à mes oreilles. D’aucuns évoqueraient la notion d’acouphènes par peur de déroger au monde scientifiquement explicable, quantifiable.
Retour en Paradis : Adam et Ève avaient-ils besoin de communiquer en produisant des décibels ? La louange, l’émerveillement, s’expriment par l’esprit, la méditation.
Ah ! En cet Avent clair et doux, profiter du silence des arbres — nos frères d’Éden restés sages —, silence que sanctifient de diffus gazouillis.
Le chant qui monte
sans consonnes ni voyelles
le silence est autre