Tankas-prose de Février

Publié le par Monique MERABET

Tankas-prose de Février

TANKAS-PROSE DE FÉVRIER

 

Cette année la page du NaHaïWrimo en français ne s’inscrit plus sur mon écran…

Grâce à l’amie plus « connectée » que moi je peux suivre les mots en différé :

https://diagonaledusens.blogspot.com

 

Ces mots figureront dans les tankas-prose que je me propose d’écrire chaque jour de février…

 

1er février 2024,

 

Disparue d’écran

La page NaHaïWriMo

Rendez-moi les mots

Voilà mise en quarantaine

Incongrue pour février

 

Faut aller voir sur Facebook, créer un compte, un mot de passe… Alé, oté ! rante dann ron !

Pauvre haïjin, ta muse obsolète se contente des racines d’un arbre comme réseau !

 

 

 

2 février 2024,

 

Bourdon incessant

Mouche sur la page

Muse de l’été

Saura-t-elle m’extirper

De la torpeur qui m’englue ?

 

Je préfère suivre la fourmi ; j’aime ses contours festonnant mes mots. Elle ne s’envolera pas.

Coup de pouce en bas de page, elle revient en arrière et tout recommence.

 

 

 

3 février 2024,

 

Petit-déjeuner

Deux gros matous se disputent

Un lambeau de crêpe

Tout vaut mieux que ces croquettes

Juste bonnes pour corbeau !

 

Hier, pendant que je flânais — avec le vent il fait plus frais —, ah, danse, danse, la capucine !

Va-t-en donc voir chez la voisine ! Elle a fait sauter des crêpes dorées.  

 

 

 

4 février 2024,

 

Mois d’avant spectacle

Quelle leçon retenir

Du chant de l’oiseau ?

L’ouvrage à harmoniser

Polir repolir sans cesse

 

Combien de répétitions reste-t-il ?

Pouvoir faire naître une émotion et partager la vibration qui nous unit.

L’oiseau que j’envie a déserté, me laissant papillons dans le ventre… déjà !

 

 

 

5 février 2024,

 

Deux anniversaires

jour où elle a disparu,

jour où elle est née…

chaque jour est jour de fête

résurrection promise

 

Tant d’eau a coulé sur nos joies et sur nos peines. Le deuil de nos printemps dure ce que dure gris d’hiver…

Bientôt renaîtra la splendeur du strelitzia orange.

 

 

 

6 février 2024,

 

Mes volets poussés

Sur la ronde des fourmis

Deux pigeons s’envolent

Sont-ils messagers de paix ?

Ah ! s’aiment-ils d’amour tendre ?

 

L’histoire des amants finit souvent feuilles mortes au gré du vent.

Qui les ramasse là-haut ?

Deviennent-elles âmes errantes agrippant notre inconscient, nous faisant croire à l’amour… toujours ?

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D
Magnifique, Monique !
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