J'entends le dimanche
J’ENTENDS LE DIMANCHE
Une soupe au chou
Mijote déjà dans ma tête
Dimanche d’avril
Parfois la vie se manifeste chichement, dans ce chat qui se pourlèche à sa toilette, par exemple. Ou à un paysage de nuages chaotiques…
Puis, la tourterelle au loin, et ce petit serpent qui m’épie depuis la tasse où il s’est lové… illusion d’une peinture au souffle. Les tableaux se suivent… La Terre qui apparaît soudain, nimbée d’un halo d’épines. Oups ! Avalée !
Notre monde n’est peut-être qu’une chimère d’un souffleur là-haut qui prend un peu de repos, un coma de respiration à la mesure d’éternité, des milliards d’années-lumière pour les mortels d’en bas.
Oh, refaire le monde, oui, mais en poésie ! Reprendre au Commencement. C’est de lui que viendra une impulsion novatrice, un battement d’aile qui changera tous les possibles pour un futur avènement.
Reflets de nuages
Inventant cartographies
Café du matin
Les petits nuages se sont mis en flocons qu’égaye le soleil émergeant enfin des barres de béton de la cité.
Martin, pourquoi ce « Krouèk » dissonant ? Tu m’avais habituée à plus suaves accents lorsque tu roucoulais (presque) d’amour sur les câbles au-dessus de la ruelle.
Martin qui crie, martin qui chante… prélude à d’autres pépiements, d’autres gazouillis…
Tourterelle ?
J’entends le dimanche
Ronronner
Les mots d’un haïku bâtard. Double métaphore pour personnification abusive.
(28 avril 2024)