Méli-mélo de kigos

Publié le par Monique MERABET

Méli-mélo de kigos

MELIMELO DE KIGOS

 

Brise d’avril

en avons-nous fini

avec les manches courtes ?

chats roux et noir bout à bout

boudins de porte impromptus

 

La visiteuse féline est venue. Fière, élégante avec son petit côté abyssine, elle qui naquit de chatte écaille-de-tortue, abandonnée sous un combava. Elle vient de la maison voisine ; ses humains dorment encore ou sont partis au travail, elle s’ennuie toute seule. Pour atterrir chez moi elle a sauté depuis un auvent, puis emprunté — je suppose — le papayer mitoyen. Qu’est-ce qu’un arbre sinon un ascenseur pour chats ?

Criaulements… Les « chats-la-misère » qui squattent ma véranda ont réinvesti « leur » parc. La demoiselle BCBG a regagné ses pénates. Bol de lait ?

Visiteuse et « résidents » finiront-ils par jouer ensemble ? À l’instar de ces kigos échangés avec les amis de l’autre hémisphère.

L’image du matin : un érable flamboyant, il s’habille de rouge au printemps puis en automne. Un peu comme notre mâle rouge ?

Ah, je savais bien que nos kigos traversiers finiraient  par s’emmêler les pinceaux !

Un érabloyant ! J’ai nommé un arbre d’un joli nom : ma journée en sera ennoblie.

Quoi qu’il en soit, il mérite bien que je lui compose un tanka-sirandane :

 

Lo piéboi déor

i tonm rouj konm flanboiyan

kosasa in shoz ?

in lérabloiyan pou mèl

sézon lotone èk printan

 

Mise au français qui donne autre perspective.

 

L’érable de Plouy

rougeoyant automne et printemps

tiens ! un érabloyant…

cardinal reviendras-tu

à la crête des conflors ?

 

L’emblématique mâle rouge… Je reprends mon affût depuis la petite table vert d’eau sous la varangue. Un peu de brise, pour ne rien gâter. J’ai sorti un gilet « grandes manches » pour « emparer ».

En me penchant légèrement, je me réjouis du mauve des fleurs du lantana — i di pu galabèr, ma fiy — au pied du buis de Chine, derrière le pylône. L’arbuste a « gagné » sa place au soleil… ma non tropo.

Trouver la bonne exposition pour chaque plante, là où elle s’épanouira : souci de jardinier.

Au balcon, cinq ou six boutons des belles de lune tardives, fleuriront-ils à la pleine lune ?

J’imagine…

 

(17 avril 2024)

 

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