Et le soleil revient...
ET LE SOLEIL REVIENT…
Un ciel bleu glycine
fleurs tombées en son jardin
et remontées là
en mai fais ce qu’il te plaît
jusqu’aux limites du monde
Et le soleil revient, prélude à la chaleur brûlante de midi sous la véranda.
Ma table, grignotée peu à peu de lumière me pousse à laisser place, une fois le café avalé.
Mais, je n’ai rien écrit encore… Trop tard, disent les cornets repliés des mirabilis. Qu’as-tu fait de ces instants où nous étions épanouies, odorantes, enchanteresses ?
Les belles de nuit
de fleur en fleur racontent
des merveilles
peut-être ont-elles paré
le monde fou de mes rêves
La nuit, je dormais, répond l’écrivaine marrie. Je rêvais des choses étranges qui sont retournées à l’intimité de l’inconscient au réveil. Je me débarrassais des scories, des gratte-temps qui gênent, qui font soucis.
Il m’en reste parfois des bribes qui collent à la brume d’un réveil. Comme ce chat roux que je baladais (en laisse) avec une amie, le long d’une avenue pas d’ici. Scène colorée mêlant le vert vif de l’herbe, le rose des fleurs en massif et ces deux énormes papillons l’un rouge, l’autre bleu nuit que le chat faisait craquer entre ses crocs. « Tu ne sortiras plus ce chat », ai-je dit, révoltée de voir disparaître tant de beauté…
Et puis, voilà… C’est samedi. J’ai fait une lessive, je suis invitée à déjeuner.
La guêpe qui rôde
messagère de lumière
autour du café
aucune voix ne s’élève
sinon dit de tourterelle
Je me suis inspirée de la lecture du psaume 18 que je tente de retranscrire en poème.
Quelques mots jetés
bonheurs d’un matin de mai
ai-je été utile ?
écrire est une prière
sans paroles ni musique
(4 mai 2024)
« Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains. Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle aux limites du monde. » (Ps 16)