Le nom d'une fleur
LE NOM D UNE FLEUR
Bonjour de voisine
tout noter de sa recette
bringèle massalé
Rêver d’un autre aspect au jardin. Une touche de printemps ou carrément une transfiguration en jardin lumière ?
La lumière trop vive éblouirait mes yeux fatigués. Autant se contenter de la balade visuelle aux nuances de vert des feuillages, au blanc d’un liseron, en attendant d’autres fleurs, d’autres fruits.
Méditation
le jardin encore à l’ombre
frémit d’attente
Pour un moment, il vit replié sur ses secrets. Y a-t-il déjà iris en gestation ? J’en découvre deux ou trois, légers renflements à la base des feuilles ; je ne vais pas me risquer à faire un pronostic, bonneteau de celui qui éclora le premier.
J’espère toujours qu’il y en aura un pour saluer ma fête au 27 août. La sainte Monique. Ce prénom me relie à toutes les femmes qui l’ont porté avant moi, à la figure de Sainte garante de ses qualités intrinsèques… si tant est qu’un prénom — que nous n’avons pas choisi — détermine un peu de notre personnalité.
Je songe à tous ces prénoms inventés par les parents modernes pour le plaisir d’un son inhabituel, o-é, é-o, é-a, d’une originalité pressentie. Ainsi détachés de toute racine ancestrale, historique, ne sont-ils pas que dénominations sans âme, tout juste bons à nommer une quelconque I A ?
On a connu aussi la période des séries qui a fait entrer dans les foyers réunionnais des Sue-Ellen, Christopher, voire même un Jièr dit-on… et ce curé ignorant qui demande aux parents le prénom choisi pour le futur baptisé et, au nom de Brandon, leur conseille de rajouter un nom chrétien… oubliant le Saint Brandon anglo-saxon.
Aujourd’hui on semble revenir à plus raisonnable — à mon sens — : Alba, Louise, Jade, Emma, Mia, Rose, Anna, Alice ainsi que Gabriel, Léo, Raphaël, Maël, Louis, Jules, Arthur… figurent dans la liste des prénoms à la mode en 2024.
Sur la photo
graminée presque invisible
son nom est « Brise »
(6 août 2024)