Le stress du cerisier
LE STRESS DU CERISIER
Café vanillé
à l’heure de l’écriture
le ciel changeant
Il fait plus frais sous les nuages. Mais le soleil, mais le soleil… Ah ! Si le vent s’arrêtait un peu !
Ce matin de farniente prévu — juste la vaisselle à ranger —, me présage journée douce. S’il n’y avait ces soucis flottants, inquiétudes pour la santé de l’entourage… Attendre des nouvelles. Souhaiter qu’elles soient légères et espérantes.
Le pouvoir des mots se muant en prière, y fera peut-être quelque chose. Mes pensées fixées sur « Tout ira bien », je ressens combien le langage nous est nécessaire : écrire, parler, penser, autant de façons de communiquer, de nous relier aux êtres et aux choses en un réseau bienveillant.
Mon pié sriz a kote
sharjé konte sézon
somanké la malparl sanm lu
Je m’étonne de le voir porter si gaillardement fleurs et fruits, verts, jaunes, rouges… alors que le mois d’août n’est pas encore fini — quelques semaines d’avance sur le printemps —, comme s’il s’emballait au manège des saisons qu’il ne reconnaît plus.
— Il a sans doute subi un stress, me dit François.
Je m’insurge :
— Comment ça stressé ? moi, je l’arrose, je le couvre de compliments. Mi koz dousman sanm lu.
— Alor, tète in moun mal fondé la pass su shemin, la malparl sanm lu…
Psychologie de cerisier la cour. Me faut-il mettre une pancarte ?
MARMAY TANSION SAK ZOT I DI DOVAN MON BARO. PIÉ SRIZ I AKOUTE A ZOT !
(Passants attention à ce que vous dites devant chez moi. Le cerisier vous écoute)
Bout de lune blanche
je me dis qu’en mon jardin
les plantes sont heureuses
(26 août 2024)