Au 31 du mois d'août
iris de 7 h 40... iris de 9 h 40
AU 31 DU MOIS D’AOÛT
Le dernier jour d’août
une saison se faufile
aux premiers iris
Au 31 du mois d’août… Dame Iris encore alanguie, émerge de ses voiles blancs. Ah ! La longue nuit à chercher chemin vers la lumière !
Pour entendre le petit bruit des bractées se rabattant, il aurait fallu me lever plus tôt. Tant pis pour moi !
Sous la fenêtre du salon, une deuxième fleur est née, surprise du matin. Hier, je n’avais pas vu poindre le lumignon crème annonciateur de sa venue.
Tous les iris du jour, naissent-ils en même temps, quelle que soit leur exposition autour de la maison ? J’imagine plutôt éclosions soumises à une quantité suffisante de lumière et donc couronnée d’iris s’ouvrant l’un après l’autre, une gamme des instants.
Le premier iris… mon cœur, toujours s’attendrit à observer le miracle des saisons en leurs cycles millénaires.
Sur Terre, il n’y a sans doute pas toujours eu des fleurs mais était-ce la même luminosité d’ère en ère, harmonie tacitement reconduite entre le soleil et sa planète vivante ?
Hier, sur France-Culture, j’apprends la théorie nommée Gaïa : la planète Terre et tous les êtres qui y vivent, auraient façonné un égrégore capable de générer, de conserver, de perpétuer le vivant. Une adaptation possible aux extrêmes d’un climat en mutation ?
Il serait beau, il serait bon d’y croire, alors que les espèces disparaissent et que les velléités humaines de réagir sombrent dans l’immobilisme…
Encore dans l’ombre
fleurs écloses au cerisier
y viendrez-vous, abeilles ?
D’autres fleurs encore, se mettent en lice, messagères de printemps : le manguier se couvre d’inflorescences, le mûrier brandit ses premières mûres au bout des rameaux encore nus, j’ai rêvé des roses du pêcher, barrettes ornant la chevelure des feuilles.
J’aimerais tant être peintre, brodeuse de jardins et de paysages.
(31 août 2024)