Nostalgie Coquelicot?
251018
NOSTALGIE DE COQUELICOTS ?
Bann flèr lindigo Jaune indigo
koudziè solèy dann jardin du soleil en mon jardin
mon rèv kokliko ici maintenant
i sorte fin fon la mémoir nostalgie coquelicot
tifiy i rode boir la mér de mémoire juvénile
Quand je me suis levée, il avait déjà fait du chemin, le soleil, depuis l’est, derrière les immeubles.
Focus sur l’orchidée pérenne, immuablement éclatante à la lumière du jour, comme elle l’était hier soir, sous le réverbère. Leçon d’éternité…
En ce moment, les arbres sont beaux dans l’automne d’ailleurs : images de liquidambar, souvenirs des tons fauve tapissant montagne de Lure. Cela me manque un peu, je l’avoue.
Je suis, comme la verte île australe, capable d’accueillir les saisons d’autres contrées. Boulimie de sensations déor qui s’acclimatent, se naturalisent, se fondent en paysages hybrides… jamais exotiques.
Ah ! Je rêve encore de coquelicots !
L’île syncrétise les désirs au sein d’un jardin de poche réunissant le bleu du bringellier marron des Hauts, la blancheur des jasmins, le rouge des cerises à côtes. Cycles naturels duaux, échappant à la localisation géographique.
Parfois, les semis ne lèvent pas, la greffe ne prend pas. Et ce recueil de tankas qui vient de paraître, ne recevra-t-il qu’indifférence sur l’île si éloignée du Japon et de sa culture ?
Comme si on ne pouvait pas décliner le maloya sur un rythme 5/7/5 !
Ce poème à deux voix, extrait de « Quand l’année compte 24 saisons » (Blandine Berne/Monique Merabet aux Éditions du tanka francophone) prouve le contraire.
Roche volcanique
où s’usent mes ballerines
sans un entrechat (Blandine B)
le son chaud du maloya
la cadence des pieds nus (Monique M)
Et pendant ce temps, « zinzin, biscotin… », coquelicots de Cilaos envoyés par Tatiana.
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