2012
BONNE ANNÉE
2012
LA TERRE
Je te souhaite
Moins de pollution
Moins d’incendies
Moins de béton
Je te souhaite
Plus d’arbres et de fleurs
Plus d’animaux
Plus d’amour entre les hommes.
Et voici ces quelques cadeaux que t’offrent quelques-uns de tes fervents amoureux.
Comment le désert a disparu
(Isabelle HOARAU)
Illustré par Christian Epanya et publié aux Editions Reflets d’ailleurs dans la collection P’tit Cipango (décembre 2011)
Quatrième de couverture
Un conte écrit au Sénégal, magnifiquement illustré où la magie d’un rêve fait revivre les traditions des grands sages.
Un livre où l’enfance rime avec fête, la terre avec espoir.
Mon avis :
Merveilleux ouvrage découvert en librairie à l’approche des fêtes de Noël. Merveilleux cadeau de Noël pour ceux qui aiment cette planète où s’accrochent nos existences.
L’auteure Isabelle HOARAU nous livre là un conte écologique, issu du rêve d’une amoureuse de la nature qui sait combien il est indispensable à notre survie d’enchanter le monde. L’histoire du « grand-père des arbres », ce très vieux sage aux poches « gonflées de graines de toutes sorte » qui s’est donné pour tâche le reboisement d’un désert vaincu par la sécheresse, n’est pas sans nous rappeler, naturellement, « L’homme qui plantait des arbres », de Jean Giono. Admirable mission de ces hommes qui, obstinément, graine après graine, font resurgir une forêt !
Mais alors que le berger provençal agit en solitaire, presque en secret, Isabelle HOARAU, elle, ajoute à son récit la dimension d’une transmission inter générationnelle et, depuis ce temps-là, « les enfants de toute l’Afrique participent joyeusement à semer les graines, à planter les noyaux des fruits qu’ils mangent. »
…qu’ils mangent, oui ! et tout un rite festif se met en place : on imagine les rires, les chants, les couleurs de cette plantation communautaire. C’est en tout cas ce que suggèrent les magnifiques dessins de Christian Epanya, aux teintes chaudes et toniques. Il suffit de tourner les pages pour se sentir transporté dans un monde enchanté et d’y demeurer, bercés par le rêve d’Isabelle qui devient nôtre.
Comment ne pas évoquer aussi la mémoire de Wangari Maathai, la grande Dame Kenyane surnommée « la femme des arbres » qui a initié le mouvement de la Ceinture Verte en Afrique et disparue le 25 Septembre 2011 ?
Et pour terminer, je ne peux résister au plaisir de retranscrire cette dédicace qui figure en page de garde et qui donne toute sa portée pédagogique à l’ouvrage :
« Aux générations futures qui, je l’espère, sauront préserver notre bien le plus précieux, notre mère la Terre. »
Christian Epanya
(Monique MERABET, 30 Décembre 2011)
Paroles arboricoles
(Poèmes de Patricia GRANGE, aquarelles de Guy Papin)
Publiés en AUTO-ÉDITION MARIPOSA : http://jardindemariposa.free.fr
Il est en vente sur www.lulu.com
Extraits de la préface de Gabriel Mwéné Okoundji – Poète
« Ce recueil est celui d’une jeune femme née au Bénin, qui a voyagé en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique latine, avant de s’installer dans le bordelais. Malgré le vertige inhérent à la traversée des chemins, Patricia Grange ne s’est en aucun cas éloignée de ses racines. De sa terre natale, elle a gardé l’empreinte d’une fascination profonde et immédiate pour les arbres. […] Et de cet émerveillement, tout naturellement est arrivée dans l’âme de la poète, une quête animiste – l’animisme est ce regard humblement humain qui résolument se situe au commencement des mondes. […]
Á la manière des possédés qui de tous les Hommes sur terre sont les seuls à voir le signe du réel ; la poète en transes sylvestres invoque non sans cadence soutenue, le rythme de l’écoulement de la sève. Tendrement elle chante une offrande amoureuse à l’écorce avant d’épeler les troncs, tous les troncs, qu’ils soient « D’ici et de maintenant », de Montalivet ou d’Amsterdam, qu’ils s’appellent Neem, mûrier ou noisetier…
C’est ainsi que la poète nous invite à danser la danse de l’arbre. »
Mon avis
J’ai souvent rêvé, moi aussi de me fondre dans un de ces géants de notre terre, de ces arbres familiers à l’ombre desquels j’ai grandi : manguier, flamboyant, letchi, tamarin…
Et à les contempler, à les écouter tous les jours de ma vie, j’ai fini par acquérir la conviction qu’ils sont habités d’entités mystérieuses venues de la nuit des temps, êtres tutélaires nés de l’âme même de la terre. C’est vers eux que j’irai lorsque mon âme humaine se sera séparée de mon corps. C’est là, au creux de ces troncs où s’inscrivent les runes du secret de la vie, au bout des branches sinueuses qui m’inventeront de libres chemins d’éternité…
Ce n’est pas la poète Patricia Grange qui s’en étonnera, elle qui, sait si bien laisser ses veines ruisseler de sève et de chlorophylle, elle qui sait si bien s’emplir de leurs chants telluriques. Les arbres, elle s’y love, elle s’y blottit comme au tréfonds d’une matrice immémoriale, unissant dans une même cosmogonie les espèces des cinq continents, la vie passée, présente et future.
Les mots lumineux de sa poésie nous servent de guides pour nous conduire en son jardin à sa suite « pour dire bonjour aux plantes, caresser le tronc du mûrier, voir comment se portent les légumes du potager ou simplement goûter le jour […]
Et nul doute que nous ne disions avec elle :
« Et ces moments passés au sein de cet être vivant qu’est le jardin ne sont que bonheur et plénitude ! »
Les aquarelles de Guy Papin qui émaillent l’ouvrage, s’harmonisent à merveille avec la dimension fantastique des textes. On reste fascinés par la beauté de ces silhouettes féminines qui épousent troncs, branches et racines.
Merci à l’auteure et à l’illustrateur d’avoir partagé avec nous l’enchantement de cette forêt mêlant intimement les essences végétales à notre propre essence humaine : un recueil qu’on ne se lasse pas de feuilleter, d’effeuiller.
(Monique MERABET, 31 Décembre 2011)