Au bord de la rivière...
(L’association Laféladi au Collège Reydellet)
Mercredi 2 Juin 2010,
Sur l’invitation de Catherine PANOT, Professeur documentaliste, Geneviève, Huguette et Monique (de l’Association Laféladi) se sont rendues à la rencontre de deux classes de Sixième du Collège Reydellet pour quelques heures de contes et autres devinettes.
Le nouveau collège
bien clos- pas de place
pour un arbre
Heureusement, rendez-vous a été fixé au bord de la rivière Saint-Denis. Le temps, exécrable la veille, a eu la courtoisie de se repeindre tout en bleu. Même la lune…
Huit heures et quart
la lune vire au bleu
vers la montagne
Pour accéder aux berges verdoyantes, il suffit de passer le pont… celui du temps longtemps, bien sûr. C’est plus amusant… Hum !
Le vieux pont –
la conductrice hésite
Passera ?....... Passera pas ?
On est passées. Youpi ! Et on emprunte une route étroite qui réserve parfois des surprises.
Détour –
le manguier reste au milieu
du chemin
Les élèves, eux, sont venus à pied. Quelle est la meilleure façon de marcher ?
Ils ont tout essayé : en groupe, à la queue-leu-leu, les pieds dans le ruisseau…
Qu’importe ! La meilleure façon de marcher, dit la chanson, c’est de mettre un pied devant l’autre et de recommencer…
En chantant c’est encore mieux. On les entend arriver de loin.
Les laféladies, elles, ont déjà installé leurs ouvrages colorés tout près, tout près de l’eau qui chante elle aussi. Je révise mon texte. Le trac ? Je n’ai pas de souci à me faire pourtant…
Conteuse d’un jour
le murmure de l’eau
me souffle mon histoire
Et voilà tout le monde installé sur les saisies posées dans l’herbe ou sur une roche piquée sous les faux poivriers constellés de billes rouges.
Sur le bord de la rivière, na mon coco i aspère amoin… On ne saurait résister à une telle invite et bientôt tout le monde répète la chanson lancée par Huguette :
Mon coco si tu aime amoin…
Et la séance peut commencer. Au menu : un conte créole « Lo blë la mér » pour le premier groupe d’élèves, un conte australien hautement écolo « Le secret des fleurs » pour le deuxième.
Cependant, même si l’histoire est bonne, certains se plaignent de quelques meurtrissures et n’hésitent pas à y remédier.
Elles se sont couchées dans l’herbe
les yeux fermés
- pour mieux écouter ?
En tout cas on ne pourra pas reprocher à Laféladi de raconter des histoires à dormir debout.
Après le conte, il reste un peu de temps pour s’essayer à lire un kamishibaï, à feuilleter les livres exposés ou à jouer aux devinettes créoles
Mèt in pë lo ton, oté!
Kosa in shoz ?
L’élève concentré
Kréol-la, lé dïr pou lir !
Mais la bonne humeur est à l’ordre du jour, les rires fusent et la bonne réponse finit par tomber.
Comme toujours quand on s’amuse bien, on ne voit pas le temps passer. Et arrive l’heure de se quitter. Pas sans avoir fait des photos, naturellement.
Sous les arches des branches
l’arc-en-ciel des sourires
pour la photo
Les enfants ont l’air heureux de ces instants passés sous le signe de la poésie des contes. Moments de grâce...
L’ado bien sage -
« J’ai adoré » glisse-t-elle
en partant
Notre plus belle récompense.
Monique MERABET
Tous nos remerciements à Catherine PANOT et Catalina VILCHES pour leur accueil et pour la qualité de leur organisation. Nos os fragiles de « vieilles dames » ont apprécié leurs attentions et les fauteuils mis à notre disposition. Les photos qui émaillent ce haïbun sont dues à Catherine.
(Catalina et Catherine)