Bougainvillier
Bougainvillier
Ancrée vivante la liane s’envole sur son
Arbre-proie l’entoure le parasite la fieffée
Rieuse la colorée la dansante la jolie
Piquante parasite s’agrippe aime s’enroule
Ondule joue de ses pétales dans le vent chaud
Du tropical exotique parterre créole
Violette jaune blanche comment ne pas se laisser
tentée par la péronnelle qui jette ses parures ses
pouvoirs colorés rythmés lignes géométriques
ponctuées de billes blanches confettis chuchotant
à sa victime subjuguée les secrets incongrus
du vent du temps qui passe et de l’amour végétal
Rosemay NIVARD dans « DOULEURS ET POESIE CREOLE » publié aux éditions « LE VERT-GALANT » 2004
LES BOUGAINVILLÉES
Comme marée triomphale
Envoûtant tout l’horizon
Les bougainvillées s’étalent.
Virevoltent en spirales
Libres circonvolutions
Farandole de pétales.
La couleur rose s’emballe
S’irisant de tous les tons
Fauve, feu, rubis, opale.
C’est la grotte-cathédrale
Où se presse, procession
D’ensorcelantes vestales.
C’est le palais de Mèrkal
Cachant sous de gais jupons
La vie dans la nuit lustrale.
Faut-il au son des cymbales,
Que vienne un prince Apollon
Pour défier l’ombre fatale
De ce somptueux dédale.
(Monique MERABET)