Carré bleu

Publié le par Monique MERABET

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CARRÉ BLEU

 

 

Brise du matin

l’heure où les iris frémissent

sans penser à moi

 

Le carré bleu à la fenêtre de la salle-de-bains estampille la journée. Il fera chaud, chaud, comme hier.

Je découvre la première mangue mûre sur laquelle se prélasse une mouche bleue… et celle déjà tombée, déjà livrée aux fourmis.

Ma journée en mode PAUSE. Avant de courir…

 

Courir après la vaisselle que je n’ai pas eu le courage d’entamer hier, assommée par la chaleur.

Ah ! la fraîcheur de l’eau ruisselant sur mes mains !

 

Courir après l’armoire toujours à ranger… et subséquemment, repasser le linge…

Que j’aime cet oxymore réunissant mon armoire et cette notion d’ordre (de tri ? Misère !) qui lui est complètement étrangère. 

 

Courir après les courses à faire…

Et peut-être ramener mes premiers letchis de la saison. Mumm ! L’eau à la bouche !

 

Et puis, je vais arroser ce matin…

Le plaisir plus que parfait !

 

Je vais relire la lettre reçue hier et qui me parle de haïkus.

Le bonheur !

 

Voilà ! je viens d’écrire mon petit billet quotidien…

La grâce de ne pas être un écrivain !

 

Une tache

sur une feuille

d’où viendra mon haïku ?

 

(Monique MERABET, 7 Décembre 2011)

 

Publié dans MATINS

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I
<br /> Ta façon d'écrire à l'emporte mouche. Haïku et composition.<br /> <br /> <br /> Toujours un plaisir à lire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Chaleur et  torpeur<br /> <br /> <br /> Hiver et pluie plus normal<br /> <br /> <br /> Saisons décalées<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Eh oui, chez nous on ne reconnait plus l'hiver. Déjà l'automne s'était habillé, déguisé en un printemps trompeur. Des nuits un peu fraiches avaient laissé croire que le chemin vers l'hiver était<br /> pris. Que nenni.<br />
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