FESTIVALS
Samedi 17 Juillet 2010
Chère Blog B.,
A chacun son Festival. Ayant depuis longtemps raté le coche (mais peut-être le coche n'est-il pas le mode de transport le mieux adapté?) pour Avignon, je me fais mon petit festival intime voir intimiste à Saint-Denis.
Cela pourrait s'intituler "Tête-à-tête avec ma machine à laver"... Voilà une forme d'art pour le moins révolutionnaire! Je parle bien entendu, du mouvement circulaire qu'emprunte mon linge dans le tambour lors d'un cycle de lavage...
De l'art ménager donc, que je t'invite à partager sans modération même si je n'ai pas pour habitude de laver mon linge sale en famille...
Bien sûr, après les poèmes pour Elsa, tu trouveras que cela manque de poésie... Mille pardons!
Blog M.
Lena recula pour mieux juger de l’effet et fit la moue.
Non, décidément, ça ne pouvait pas aller. Cela manquait vraiment par trop de couleurs. Et puis ces teintes verdâtres sans lumière ! Et ce jaune qui prenait trop de place !
Elle arrêta la machine et y introduisit son haut fuchsia et son short en jean.
Satisfaite, elle s’assit et contempla le kaléidoscope à travers le hublot.
Etendre son linge
où placer le tee-shirt
violet ?
Comme ci?...
Ou comme ça?...
Vous pouvez rire... Mais croyez-moi, il est bien subtil l'art de ne pas mélanger...
On a eu beau lui dire qu’il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes, elle n’en fait qu’à sa tête.
Il y a deux heures encore, j’étais un honorable drap de bain, blanc et moelleux comme de la ouate. Un amour de serviette dans laquelle elle aimait s’envelopper, se lover. Tellement douce et parfumée, qu’elle choisissait parfois d’y passer la nuit.
Seulement, il a fallu qu’elle me fourre sans ménagement dans le tambour de sa machine à laver au milieu d’un contingent de torchons à carreaux, vulgaires, puants, crasseux et… méchants !
Voilà le résultat ! Je ne suis plus qu’un haillon, une loque.
Au fond du tambour -
les torchons et les serviettes
entrelacés