L'araignée du matin

Publié le par Monique MERABET

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babouk du matin

noyée dans la bassine

avec ses petits

Publié dans Poésie de l'instant

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D
<br /> Ah, Marcel ! Qui se pose peut-être trop de questions... Je pense avoir répondu à un certain nombre d'entre elles dans l'entretien avec Dominique C. publié dans le dernier "Ploc!". Le prochain<br /> "Gong" présentera aussi une de mes réflexions dans l'article "De la modernité du haïku et de son intérêt à l'école". Il me semble que ce petit poème a suffisamment de qualités - ne serait-ce que<br /> nous aider à "sortir" de nous mêmes-   pour mériter toute notre attention.  J'aimerais vraiment qua Marcel continue à écrire.<br />
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M
<br /> J'ai lu les réponses de Monique et de Monika à mes questions, et j'ai compris que toutes deux elles ont la "foi" qui les porte vers le haut, foi que j'ai malheureusement perdu suite à un drame<br /> humain. Toutefois je regarde encore la Nature avec des yeux émerveillés, mais je ne trouve plus aujourd'hui les mots.<br /> <br /> <br /> Je continuerai à lire mes ami(e)s avec plaisir. Bonne route à vous.<br />
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M
<br /> <br /> Merci de tout coeur Marcel.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Ta babouk du matin qui a péri dans la bassine avec ses petits... est-ce que c'est un fait divers ? Une banalité ? Ça dépend sans doute du regard qu'on y pose. Moi, elle m'a émue. J'en ai eu pitié<br /> (surtout quand j'ai appris qu'elle n'était pas morte toute seule, mais avec ses petits). Il y en a tant de mères qui meurent, dans ce monde, avec leurs petits... et nous avons appris à ne plus y<br /> faire attention.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C'est ça pour moi, le haïku : un tout petit poème qui me fait voir un instant particulier, quoique simple, de la vie de l'auteur - et qui me touche. Pour moi, cet instant partagé échappe à la<br /> banalité s'il est porteur d'une émotion authentique et s'il me fait réaliser un lien entre ce qui y est donné à voir, à entendre, à sentir... et quelque chose de plus "grand", de plus<br /> "universelle". Ça ne réussit pas à tout coup, c'est bien vrai. Mais parfois, ça y est. Et dans ce cas, quelque chose passe - quelque chose se passe, entre l'auteur et le lecteur. Ça vaut la peine<br /> de s'y essayer - parce que c'est en même temps une formidable école d'une attention pleine et entière au tout petit, au modeste et au très "quotidien" - à ces petites choses qui font, en fait, le<br /> tissu de notre vie.<br />
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M
<br /> <br /> Merci pour tesréflexions Monika. Je constate avec plaisir que tous les commentaires reçus ont un point commun. C'est de considérer comme "fait d'hiver" cette petite péripétie naturelle de la vie<br /> d'une araignée. D'ordinaire, le terme de "fait divers" est réservé aux drames humains. Et là, nous éprouvons tous de la compassion pour la malheureuse famille babouk.<br /> <br /> <br /> Je suis bien sûr entièrement d'accord avec ta façon d'envisager le ha.iku: poème, oui! comment le qualifier autrement?<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Ah c'est là l'histoire de la vie Monique ! Au moins, quelque part ils ne seront pas morts pour rien puisqu'ils en auront nourri d'autres ! Et ainsi en va-t-il depuis toujours dans la nature !<br />
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M
<br /> <br /> La vie... oui. Ah! si les humains se contentaient d'agir en fourmis et de ne s'en prendre qu'aux cadavres!<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Pauvres petites choses ...<br />
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M
<br /> <br /> Oui, Patricia, c'est une tragédie! Chez l'araignée appelée babouk, la femelle porte, accroché à son abdomen, un coussinet de soie contenant ses oeufs jusqu'à 'éclosion des petites araignées. Et<br /> là, toute une famille a péri! Pour le bonheur des fourmis qui ont tout fait disparaître en quelques heures!<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Bonjour, Monique. Ce commentaire est, je le précise, amical. Cela fait longtemps que je me pose des questions et que le doute scientifique guide ma pensée. Mes incertitudes m'ont conduit à<br /> stopper mes publications de "haïkus". Mes questions suite à la lecture de ton texte de ce jour :<br /> <br /> <br /> 1 - Quelle différence entre un fait divers rapporté et un "haïku" ?<br /> <br /> <br /> 2 - Ton "haïku" possède-t-il une césure ? Serait-ce obligatoire pour le "haïku" ?<br /> <br /> <br /> 3 - Un haïku est-il un poème ? Doit-il être un poème ? Doit-il être poétique ? Qu'est-ce qu'être un poème ? etc.<br /> <br /> <br /> Bien entendu je ne porte aucun jugement de valeur sur ta personne, ni sur tes écrits, idem pour tous les amis que je lis depuiq plus de 10 ans. Toutefois je commence par me mettre en cause, ce<br /> sera plus facile : 9 fois sur 10 mes textes n'étaient -ils pas d'une banalité exemplaire ? Je pense à tel auteur (qui pissait sur la lune) qui en est arrivé à ce même constat, à d'autres auteurs<br /> qui ont abandonné.<br /> <br /> <br /> A toi d'aborder le problème avec cet enthousiasme que tu portes en toi. A toi de me convaincre, je ne demande que cela.<br /> <br /> <br /> Sincèrement en toute amitié.<br />
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M
<br /> <br /> Marcel, quelle mission impossible tu me confies là! Moi qui n'ai que des idées floues et très suggestives sur ce qu'est un haïku, un poème... Je sais seulement que les haïkus que j'aime lire et<br /> écrire sont ceux qui font appel à l'intériorité de l'auteur, lorsqu'on arrive à glisser entre ces trois lignes un peu de notre âme, lorsqu'on arrive à trancender la perception originelle, à la<br /> sortir de la banalité. Il m'est arrivé de ressentir cela en te lisant, je te l'ai écrit alors. Une fois sur dix? si je me réfère à tes statistiques... C'est déjà beaucoup! Moi je ne sais pas<br /> combien des miens échappent à cettte "banalité" sur laquelle je m'interroge comme toi.<br /> <br /> <br /> Ce que je sais aussi c'est que cet acte d'écrire des haïkus ou ce qui peut tendre vers le haïku (peu importe de savoir exactement ce dont il s'agit... je pense à cette limite mathématique vers<br /> l'infini!!!!!!!) m'est nécessaire, que l'émerveillement que j'en éprouve pour ce qui m'entoure m'a conduit à aimer la vie, à l'accepter dans toutes ses joies et ses douleurs, à dépasser souvent<br /> mes limites matérielles.<br /> <br /> <br /> Le reste, la construction du tercet par exemple, n'est pas primordiale: le rythme adopté se fait pour moi naturellement, il vient de l'intérieur, il acccompagne la pensée. La seule règle pour moi<br /> est celle de la césure... même si elle est infime, elle permet justement de passer de l'observation (banale) à quelque chose d'indéfinissable qui en fait toute la valeur. Ceci n'apparaît pas du<br /> tout dans mon fait divers (et d'hiver) comme tu le dis si bien.<br /> <br /> <br /> Maintenant, je n'ai aucune prétention à publication: j'ai renoncé à séparer le bon grain de l'ivraie tant ils sont imbriqués. Dans "3 feuilles sur la treille" mes haïkus ont été sélectionnés par<br /> l'éditrice pas par moi. Et je me sens donc libre de continuer à en écrire, tant qu'ils me porteront joie! Et tant que je ne me prendrai pas au sérieux... Et je suis heureuse de cette grâce qui<br /> m'est offerte et qui échappe à tout devoir, à toute contrainte..<br /> <br /> <br /> Bon! je n'ai sans doute pas répondu à tes questions Marcel, mais je te remercie de me les avoir posées.<br /> <br /> <br /> Amicalement.<br /> <br /> <br /> <br />