La fin du monde
COMMENT VIVRE UN JOUR DE FIN DU MONDE… QUAND ELLE N’A PAS EU LIEU
Sur le compost
le bleu des artichauts
vingt-et-un Décembre
La dentelle mousseuse des feuilles du kassia : le premier émerveillement de ce matin. Il me remet en mémoire vive ce beau moment passé hier 21 Décembre, premier jour de l’été, de l’hiver… de la fin du monde annoncée…
Moi je suis allée enregistrer des contes de Noël à Radio Arc-en-ciel en compagnie d’Isabelle Hoarau, la plupart des contes lus étant de sa plume.
Isabelle : une auteure, une écrivaine que j’aime par sa fantaisie et cet enchantement qu’elle sait créer et transmettre autour d’elle. Et nous avons, elle et moi, entre autres points communs, celui d’écrire avec le cœur, une écriture spontanée venue de l’intérieur et cette poésie sous-jacente qui affleure chaque phrase pour dire l’émerveillement des choses et des êtres de la vie.
Je me dis souvent, que la meilleure façon de rendre grâce pour tout ce qui nous est offert c’est de vivre heureux… sans se cacher pour autant.
Être heureux… ici et maintenant.
Le bonheur de notre existence d’humain est sur terre, pas dans un mirifique Au-delà. La mort nous dépouillera de notre qualité d’être humain et quant à l’Esprit qui nous anime… kisa i pë konète !
Voyage d’Avent
elle va fêter Noël directement
dans son paradis (petite pensée pour l’amie disparue dernièrement)
Je relisais il n’y a pas longtemps le fameux pari de Pascal : il vaut mieux, selon un calcul de probabilité un peu tiré par les cheveux – le hasard serait-il chevelu ? – opter pour l’existence de Dieu (celui des chrétiens, bien sûr !) que pour sa non existence et cela, quelle que soit la chance qu’on donne au fait que Dieu est (une sur deux ou une sur un gigagigagigamillion).
Depuis mes années Lycée – le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie – j’ai toujours trouvé ce « raisonnement » peu crédible puisqu’il repose sur la croyance qu’avoir la foi, c’est se préparer un infini de bonheur post mortem.
Et puis, il faut bien le dire, les jeux de hasard ne m’ont jamais attirée
3 feuilles d’arbre à pain
sous laquelle se cache
un escargot ?
D’ailleurs, le hasard existe-t-il vraiment ? J’en doute car ma vie est remplie de rencontres improbables comme celle d’hier (décidément ce 21 Décembre fut un jour faste). Le 19 Décembre, j’écrivais « je rêve de m’acheter une robe », sachant que je ne trouve que rarement un vêtement à mon goût adapté à mes cheveux blancs et à ma petite taille… Et voilà que je fais la connaissance de cette sympathique couturière qui habite à deux pas de chez moi, prête à créer pour moi l’habit qui m’ira. Il faut dire que ce jour-là, j’étais en compagnie d’Isabelle et personne ne m’ôtera de l’idée qu’elle est une VRAIE FÉE… Vous pouvez le répéter.
(Monique MERABET, 22 Décembre 2012)
PS : je ne peux résister au plaisir de vous faire part de cette cocasse (hum !) macho-facétie de mon outil de traitement de textes : l’expression « cette sympathique couturière » est signalée comme une incorrection et en remplacement on me propose « ce sympathique couturier » !!!!