Le chrysanthème de Noël (II)
II
La fleur avait étalé sa corolle immaculée dans la blancheur de la feuille et le poète, ne pouvant la distinguer, s’en alla se coucher, fort désappointé.
La pauvre muse dédaignée soupira : « Ah ! Si ma robe pouvait s’iriser de la palette d’un arc-en-ciel, mon poète, alors, me verrait ! »
Elle aperçut le Père Noël qui passait dans le ciel et le pria de l’aider. Mais le bonhomme était pressé et se contenta e lui lancer, à la volée, une poignée d’étincelles dérobées à la voie lactée. Hélas ! Avant de toucher terre, les éphémères se volatilisèrent en une fine buée nacrée dont la fleur ne put s’imprégner.
(Monique MERABET)