NATURA
Dimanche 11 Juillet 2010,
Conservatoire Botanique de Mascarin,
Les jardins s’alanguissent sous le beau ciel bleu de ce tranquille dimanche. Á chaque visite, le même enchantement d’une halte au bord des pièces d’eau…
Deuxième passage
la fleur de lotus bleu
pour la photo
Á chaque saison aussi, le plaisir de la découverte : aujourd’hui, une treille de griffes du diable qui ne dévoile la splendeur de ses inflorescences écarlates qu’une fois que l’on a pénétré sous son toit de verdure.
Sur les lambris de la vénérable demeure créole, l’exposition NATURA où cohabitent en toute harmonie, les oiseaux de Yabalex et les tableaux de Teddy B. affiche ses couleurs jusqu’au 15 Août 2010.
Teddy B. entre Phorbanta et Marée noire
Les créations de Teddy B., dans la continuité de l’exposition GAÏA d’Avril dernier, présentent avec le même bonheur, leur métissage de feuilles, de fibres, d’écorces, célébrant la vie, célébrant la Terre. Les tableaux aux titres évocateurs, Terre de Phénix, Cœur de dragon, La source, Poésie païenne, … s’égrènent en une litanie mystérieuse, un peu magique aussi, à la rencontre de ces paysages mythiques inscrits en chacun d’entre nous.
J’ai trouvé particulièrement remarquables les teintes sobres – ocre blanc, rouge – de Terre d’Afrique et le saisissant Marée noire, question de ne pas oublier que tous ces trésors sont menacés.
(Terre d'Afrique)
Yabalex et "son" papangue venu se faire photographier à domicile!
Célébrant la vie aussi, mais en changeant de technique d’expression, les oiseaux du photographe Yabalex. En petites scènes familières, tous (ou presque) nos zoizo péi sont là, pris sur le vif, dans leurs occupations quotidiennes : voler, se nourrir, faire une pause (une pose ?) au cœur d’une fleur… Ah ! la grâce aérienne de ces courlis, la fraîcheur de ce cardinal croqué dans son habit de parade au milieu des galaberts…et la sereine assurance d’un martin à dos de vache.
Kardinal i pran la poz
dann galabèr – somanké
lï rode in bouké…
Ce haïku m’a été inspiré par une des petites notes que l’artiste a judicieusement placées auprès de chaque nom doiseau : soulignant les caractéristiques de l’espèce ou les particularités de son mode de vie. Ainsi pour le cardinal « amoureux » : le cardinal ne mange pas de fleurs. Peut-être prépare-t-il un bouquet pour séduire sa belle ?....Peut-être, en effet !
(L'oiseau la Vierge... La vedette!)
On ne se lasse pas de regarder de tous ses yeux … et comme on n’en possède que deux, il est nécessaire de passer et de repasser de tableau en oiseau, découvrant à chaque fois un détail, une subtilité qui nous avait échappé la première fois. Instants magiques où le temps est en suspension. Merci les artistes !
Le ciel de Juillet, lui, s’est couvert de gris. Il fait plus frais. C’est de saison. Mais nous sommes aux Colimaçons…
oiseaux sur les murs –
trouée de ciel rouge
des parapentes
Nous décidons d’aller pique-niquer au bord de la mer, là où il fera plus bleu et plus chaud. Et le cadeau du jour, décidément voué aux oiseaux :
I bouj ankor –
Inn tralé salangane
Dann touf shoka
Et oui, les hirondelles ! Comme sorties d’un rêve d’enfance. Cela fait bien longtemps que je n’en avais pas observé et là tout à coup… quasi irréelles !
Bien réelles par contre nos ripailles de sous un filao. Á partager ?
Pique-nique
sous les filaos – becs bleus
des tourterelles
Monique MERABET