Passage (5)
Entre-les-deux-Passages.
(Huguette PAYET)
C’est l’Îlette Furcy,
Qu’on désigna ainsi,
Peu après le passage
D’un cyclone sauvage
Qui emporta sa route.
Creuser coûte que coûte
Un chemin différent
Devenu plus qu’urgent,
Fit surnommer l’Îlette
« Entre- les- deux -Passages»,
Nom plein de poésie
Pour un simple lieu-dit.
La Rivière Ste Etienne,
Aurait vue sur l’ancienne,
Et la nouvelle voie,
Creusée dans la paroi.
Ce toponyme charmant
Décrit l’homme également.
J’y vois comme un symbole
Caché dans des paroles :
Par un col, l’homme arrive
Puis il quitte la rive
Pour hurler dans le noir
Son dernier au revoir,
Tournant ainsi la page
A mille et un passages,
A une et mille batailles,
Dont certaines de taille.
Il lui fallut quitter
Le cocon adoré,
Devenir autonome,
Le tout petit bonhomme !
Manger, marcher, parler,
Aimer et travailler…
-Si tout va pour le mieux !-
Pour certains, un vœu pieux,
Non exaucé par Dieu,
Et que les bonnes fées
Ont omis d’honorer.
S’ils ne sont pas très sages
N’y voyez pas outrage :
Belle vie fait envie,
Quand la possède autrui,
Même si quelque part
Quand vient le grand départ,
L’homme par la vie comblé,
Et celui oublié,
N’ont rien à emporter.
La seule égalité.
Huguette Payet.