Pétra (5)
à gauche le tombeau à étages, à côté, le tombeau corinthien
Vous avez pu vous repaître jusqu’à satiété de ces images pittoresques ? Non ?
Alors grimpons par ce curieux « escalier » tout en haut de la montagne au cœur du tombeau dorique. Une vaste salle abrita au cours des siècles une prison puis un tribunal, enfin une cathédrale byzantine consacrée par l’évêque Jason en 447 (l’année du fameux tremblement de terre). Le plafond aux couleurs toujours admirables est strié de fines rainures, cette fois dues au burin de géniaux artistes.
En redescendant, laissez vos regards s’attarder sur l’impressionnante falaise où se succèdent : le tombeau à étages imitant la façade d’un palais avec ses nombreuses colonnes, le tombeau corinthien réplique du Khazneh, le tombeau dorique et tant et tant de « simples » tombes nabatéennes.
Laissez votre vue se perdre au loin, ricocher sur les murailles roses encore et toujours creusées de multiples cavités recélant combien de trésors encore inexplorés.
Voyez la montagne où Madianites et Israélites se battirent au temps de Moïse (d’après le guide). Voyez encore cette autre où se cache le Deir, un temple funéraire, où se dresse une urne gigantesque marquant l’emplacement des autels sacrificiels (sacrifices humains, paraît-il !)…
Nous n’aurons pas, héla ! le temps de découvrir tout cela. Il faut terminer la visite par le musée : un petit bout de voie romaine et quelques vestiges de colonnes nous y mènent. Bien que minuscule, il présente d’intéressants fragments de poteries nabatéennes ; les lieux en sont d’ailleurs jonchés, il n’y a qu’à se baisser pour les ramasser… Quelques belles figures sculptées y sont aussi rassemblées : Vénus, Minerve, un aigle…
Mais le musée est déjà fait de dérisoires débris comme ces cailloux ramenés : gâteaux fraise-chocolat, pyramides veinées, pavés où se mêlent le vert, le jaune, l’orangé… Et ce fragment de géode qui trône depuis plus de trente ans sur un buffet.
Bien sûr le plus beau souvenir est cette aura de la splendeur de Pétra, toujours présente sur ce magnifique panorama. Pour l’éternité.