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(image Flickr)
Graffiti.
(Huguette PAYET)
Ce mot qui vient droit d’Italie,
‘’Graffiti’’, joue à notre oreille
Quasiment l’air de ‘’Confetti’’.
C’est le sens qui les dépareille.
Les confetti, nés pour la fête,
Trépassent l’espace d’un instant.
Pourvu que les parois s’y prêtent,
Les graffiti résistent au temps.
Les Dieux, les fleurs, les animaux,
Aux creux des grottes dessinés,
Les signes sur pierres et tombeaux
Content de l’homme le passé.
Car c’est le mur, avant le livre,
Qui fut de l’homme la mémoire,
Puis les moyens pour qu’il écrive
Ont changé le cours de l’Histoire.
Les supports qu’offrait la nature
Furent tant soit peu délaissés.
Puis se sont couverts d’écritures,
Les murs montés pour séparer.
Dessins et mots sont alors cris,
Créés par revendication.
Les couleurs hurlent leur dépit,
A l’encontre des frustrations.
Est-ce un hasard si dans nos villes
On voit fleurir les graffiti ?
L’homme muselé et servile,
Sur le béton crache sa vie.