Le renku des vacances (8)
vent qui multiplie les recoins d'ombre au jardin la lune si haut! regard glacé des étoiles sur le jour anéanti
vent qui multiplie les recoins d'ombre au jardin la lune si haut! regard glacé des étoiles sur le jour anéanti
sur l'herbe jaunie un rond de petits liserons résistant au vent sous la farine de pluie les coquelicots, enfin
un gros chat surveille la mangeoire des oiseaux ce silence en moi au jardin de son absence mon coeur en hibernation
au chaud sous la couette j'ai identifié le chant du bulbul orphée au gré des battements d'aile ah! me laisser dériver!
lundi de juillet le premier avion qui passe m'arrache à mon rêve ce moucheron sur ma main est-ce lui? moi? qui écrit
page d'écriture de tous ces mots raturés lesquels garder? dans l'entrelacs des rameaux l'oiseau droit au nid
sur la corde à linge trois chaussettes se balancent radio des voisins souvenirs brouillés squattant la partition des oiseaux
parfum des jujubes ramenés du marché, hier mon café bien chaud le petit frais du matin me picote les orteils
sur mon assiette en fausse porcelaine contrefaçon de coquelicot Oui, la dernière ligne, ça craint, côté longueur! Pourquoi ne pas en rajouter? sur mon assiette en fausse porcelaine contrefaçon de coquelicot... Oh!
postiers en grève sur la route opération escargot Une double, voire une triple redondance dans ce non-haïku... Alors, si vous préférez plus poétique mais toujours nonh: la feuille cahin-caha à dos d'escargot