Transfiguration
TRANSFIGURATION
Transfiguration
l’arc-en-ciel se perd
dans la lumière
Et chaque teinte vue est la résultante de l’absorption des autres fréquences. N’est-ce pas merveilleux ?
Le rendu d’une nuance est dû à la structure même de la matière, à l’arrangement de ses atomes. N’est-ce pas magique, fabuleux ?
Transfiguration du visage lorsque la joie devient son essence.
Le tissu grossier
de l’informe robe bleue
lumière d’un regard
La religieuse rencontrée à Nazareth au visage lisse de silence et de plénitude. Je ne l’ai jamais oubliée.
Marque de la flamme qui nous embrase, venant de l’intérieur. Rayonnement qui sait si bien clamer sa passion, son amour, au lieu de se confiner dans les antres sombres de la haine, de la rancœur, de l’hostilité.
Passer la barrière
des premières jonquilles
le printemps est là
Le printemps prend toujours ses habits de fête pour se présenter à nous, réchauffer nos âmes grises des hivers trop nus, des épidémies, des guerres…
Nuit rouge et bleu
comme un tableau de Paul Klee
regard sur le monde
L’obscurité transfigurée elle aussi quand la lune entre en plénitude, semant ses feux follets jusque dans ma baignoire. Rêves en surbrillance.
Dans l’œil du cyclone
le son clair d’une flûte
souffle sur tes peurs… (poème tweeté de Dora Libellule)
La musique aussi est transfiguration. Comme toute forme d’art transcendant la matière, les couleurs, les mots.
« Ce qui a vraiment un sens dans l’art, c’est la joie. Vous n’avez pas besoin de comprendre.
Ce que vous voyez vous rend heureux ? Tout est là. » (Constantin Brancusi)