Octobre à la petite semaine (5)

Publié le par Monique MERABET

Octobre à la petite semaine (5)

Vendredi,

 

Propos en sourdine ; pensées feutrées comme le gris du ciel.

Se dire : « Ah ! S’il pouvait y avoir une petite pluie ! » et voilà qu’il se met à fariner.

Comme le srin (serein) qui s’étend à la nuit tombée. Connaît-on encore ce terme aujourd’hui,  ce temps de bruine que Grand-mère utilisait pour étaler son linge à blanchir.

 Comme les Hauts des changements d’air : Plate des vacances, Plaine des Palmistes, Plaine des Cafres des excursions.

Pensées positives.

Comme celles qui inspirent l’oiseau sautant de rameau en rameau, une graine ici, une goutte là… Je ne perçois que le mouvement : quelque chose a bougé les lignes de l’espace. L’instant d’avant n’est plus.

 

Entrapercevoir

cet éclat de branche en branche

faire un vœu peut-être

 

Se préparer de douces pensées pour quand viendra le soir, attrape-rêves avec ou sans lune, pour se glisser dans le repos confiant du sommeil. L’araignée du soir n’est que bienveillance. Elle déchiquette les soucis sans leur laisser la possibilité de se reconstituer. Si on a la sagesse de les lui confier avant de s’endormir.

 

Crépuscule

je regarde l’oiseau

se fondre dans le noir

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article