Octobre à la petite semaine (5)
Vendredi,
Propos en sourdine ; pensées feutrées comme le gris du ciel.
Se dire : « Ah ! S’il pouvait y avoir une petite pluie ! » et voilà qu’il se met à fariner.
Comme le srin (serein) qui s’étend à la nuit tombée. Connaît-on encore ce terme aujourd’hui, ce temps de bruine que Grand-mère utilisait pour étaler son linge à blanchir.
Comme les Hauts des changements d’air : Plate des vacances, Plaine des Palmistes, Plaine des Cafres des excursions.
Pensées positives.
Comme celles qui inspirent l’oiseau sautant de rameau en rameau, une graine ici, une goutte là… Je ne perçois que le mouvement : quelque chose a bougé les lignes de l’espace. L’instant d’avant n’est plus.
Entrapercevoir
cet éclat de branche en branche
faire un vœu peut-être
Se préparer de douces pensées pour quand viendra le soir, attrape-rêves avec ou sans lune, pour se glisser dans le repos confiant du sommeil. L’araignée du soir n’est que bienveillance. Elle déchiquette les soucis sans leur laisser la possibilité de se reconstituer. Si on a la sagesse de les lui confier avant de s’endormir.
Crépuscule
je regarde l’oiseau
se fondre dans le noir