Volubiles

Publié le par Monique MERABET

Volubiles

VOLUBILES

 

 

Le ciel s’est couvert

Dans l’ombre têtes d’or

Des galabèrs

 

Fleurs an poundiak ! Qu’inscrivent-elles au livre d’or du mardi ?

Toutes les plantes du jardin sont volubiles, même si elles n’ont pas toutes capacité à s’enrouler.

Elles ont tant à dire ! Qu’elles aiment le soleil, la pluie, l’abeille et le papillon… à égalité.

Aiment-elles moins les chenilles voraces de limbes ? Je n’en suis pas sûre. Quel végétal aurait l’idée saugrenue de compter ses feuilles surtout au jardin austral où elles tombent un peu en toute saison, vite remplacées par les nouvelles ?

Mais les plantes d’aujourd’hui sont restées discrètes là-dessus. Peut-être même n’ont-elles jamais connu de chenilles, depuis que les chats font constamment des rondes dans les parterres.

Ce qu’elles n’aiment pas, les plantes, ce sont les parasites, pucerons, aleurodes, suçant leur sève jusqu’à la dernière goutte, les faisant se dessécher sur pied. Ah ! Penser à racheter un combava…

Ce qu’elles n’aiment pas non plus ce sont ces macules de peinture, ces excrétions de béton laissées par des ouvriers peu soigneux. Je fais ce que je peux pour les en débarrasser.

Les fleurs du pêcher ont disparu, sans laisser de fruits. Du moins, à première vue. Je ne désespère pas de dénicher quelques pêchons à un rameau resté caché. Une surprise… chut !

Je guette aussi fleur au pendula, au stretlitzia  — strelitzia me dit mon correcteur… une chance sur deux de l’écrire correctement le nom de « l’oiseau de paradis ».

Une orchidée qui refleurit, la grâce des îlots de franciséa en camaïeu de mauves… qui veut des plants, des boutures ?

Le jardin créole à la mode temps longtemps, donne généreusement, partage ses trésors.

Comme l’écriture. Comme elle devrait le faire, en tout cas.

 

Comme chant de bulbul

Ecrire un jardin créole

Rêve de poète

 

(21 novembre 2023)

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