Que cherches-tu dans ton café?

Publié le par Monique MERABET

Dans mon café, il y a... Moi?

Dans mon café, il y a... Moi?

Que cherches-tu dans ton café?

 

 

 

Confinement

parfois bouffées de silence

et poésie

 

Tourner en rond. Remâcher l’inanité des choses humaines, des trésors amassés… ce que l’on croit trésor !

Et cette logorrhée incessante des récriminations : Je dénonce… Je dénonce…Je dénonce… comme si cela pouvait ressusciter les morts et multiplier les masques qui nous manquent. Quand la maison brûle, ne vaut-il pas mieux faire une chaîne pour éteindre l’incendie avant de déterminer quelles ont pu en être les causes ?

Comme j’aimerais être sourde à tout ce tintamarre, suivre les préceptes bouddhiques : ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire ! Mais je suis avec vous, frères humains, je suis dans vos angoisses et vos incertitudes…

Contempler le cardinal qui se dorait aux premiers rayons ce matin. Sur la plus haute branche du manguier. Il est resté longtemps à la même place. Je la voyais déjà la belle photo localisée Saint-Denis de la Réunion…

Mais je savais que je ne pourrai pas dégringoler l’escalier et ramener mon appareil… Ah ! Si j’avais dix ans de moins ! Adieu cardinal ! Quand te reverrai-je ?

Le coup de l’escalier quatre à quatre : petit exercice à proposer aux confinés… à ceux qui ont la chance de vivre dans un duplex, tout au moins.

 

J’ai bu mon café trop vite

d’un coup le soleil au mur

 

Bâtir un tanka… Parfois on commence par la fin. Parce qu’on pense avoir trouvé un apparentement qui a du sens : café/soleil

 

Paysage d’ombres

chaque jour différent

le même lézard vert

 

Je me souviens de l’amie qui me demandait : « Que cherches-tu dans ton café ? Le soleil ? »

Ce matin, je n’ai même pas pris la peine de le regarder, mon café. En trois gorgées, la tasse vide, le goût presque aussitôt oublié.

Mais dans ma tête… le cardinal.

 

(Petit journal de confinement 17, 2 avril 2020)

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J
Merci chère Monique, tu me fais tellement rêver, là dans mon confinement, enfin le nôtre, toute l'humanité ou presque rêve ... tout à l'heure en prenant mon café, je vais "divaguer". En pensant à toi. Je t'embrasse bien amicalement
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M
Merci pour ta présence Jocelyne