Les ombres perturbées

Publié le par Monique MERABET

Les ombres perturbées

LES OMBRES PERTURBÉES

 

 

Fouillis d’un jardin

sur parcelles de lumière

j’ai ouvert la porte

 

Le soleil se lève plus tôt — oui, oui, équinoxe de printemps ici —, en tout cas, plus tôt que moi, réveil programmé pour 7 h. Nos horaires toujours en décalage avec nos saisons, passant outre nos rythmes arcadiens.

Un peu partout se dessinent sans règle ni compas, des mandalas de corolles ou des quadrilatères d’ombres et de lumière.

L’érection de la maison d’à côté, perturbera-t-elle mon panorama d’ombres sur le mur ? C’est à ce cadran solaire que je mesure le balancement jours qui diminuent/ jours qui rallongent, flux de lumière envahissant puis refluant. Balanciers à rebours…

Bien sûr, ô savants astronomes et métreurs du temps, tout cela s’explique… « c’est étudié pour » comme disait le père ignare qui répondait aux pourquoi de son enfant (personnage d’un sketch de l’humoriste Fernand Raynaud)

Moi, soixante-douze ans et quelques lunes, je n’ai pas encore clairement maîtrisé les saisons, les mouvements cycliques de la terre autour du soleil. Peut-être est-ce dû à ces apprentissages focalisés sur l’hémisphère nord (la Réunion c’est la France) et toutes nos références culturelles (Noël, Pâques, les dictons, etc.) calquées sur cette prééminence.

J’ai Google et, soyons sérieux, quelques notions mathématiques qui me permettraient de comprendre. Mais je préfère m’ébaubir… et chanter merveilles. Avoir l’esprit scientifique, c’est être convaincue que tous les phénomènes que nous percevons dans le ciel ou sur la terre et en dessous, sont explicables. Même si certaines notions nous échappent. Ah ! L’imbroglio de la relativité !  

 

Goutte à goutte l’eau

sur graines grillées moulues

mon caféier fleurit

 

Ce café du matin, l’apprécierais-je davantage si j’en connaissais la formule chimique de l’arôme ?

 

(22 septembre 2021)

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