Nouvelles des hirondelles

NOUVELLES DES HIRONDELLES

Venues du Nord

nouvelles des hirondelles

est-ce kigo péi ?

« Les hirondelles sont arrivées au garage de Plouy » dit le message whatsapp. Elles reviennent des pays de l’hémisphère sud et cela semble les rapprocher de moi, même si les oiseaux migrateurs n’atteignent jamais les rives de l’île australe : trop loin, trop petite, trop peuplée. Mais savoir que les cycles naturels des migrations sont respectés est un baume pour le cœur.

Sur mon café se dessine un arbre : un saule, peut-être — et… je me suis sentie plus proche de Plouy —, plutôt un pin, petite ambiance nippone pour inspirer haïkus.

Holà ! Me voilà en pleine séance de paréidolie ! Hier, un fragment de tige brunie à l’épiphyllum, m’avait représenté cardinal à travers les rideaux…

Heureusement, il y a le vent, alizé d’avril, pour me faire revenir sur terre, bien en « ici et maintenant », en lisière de la saison fraîche.

Mouche sur mon bras

ma nouvelle peau « coton »

comment trouves-tu ?

Ces derniers jours, nuages, pluies et vent nous ont fait franchir le pas de cet automne qui ressemble si fort au printemps. Quant à l’amie qui a sauté la mer pour vavangaj hexagonal, elle se plaint : « Ma fi, isi lo printan i rosanm livèr »

Comment voulez-vous que ma plume trace son chemin dans ce zanbrokal de ressentis ? Elle rassemble ses petits carrés pour un tapis-mendiant d’écriture. Et, couci-couça, cahin-caha, mon journal écrit ses saisons.

Temps d’un pique-nique

solstices et équinoxes

dits à l’ado

C’était lundi, tentative de pique-nique vers la forêt de Bébourg… Jeux de brumes sur fougères et longoz tapissant les monts. Et la pluie pour signer la nouvelle saison.

Route des Plaines

les platanes de l’avril

perdent leurs feuillages

(3 avril 2024)