Conversations
CONVERSATIONS
Conversation
ma main laisse courir
lignes sur le papier
28/10/19
Jour après jour, écrire la date, éphéméride du temps qui passe. Mes mots pour le jalonner, l’égrener peut-être.
Parfois ne me vient que la date et la page stagne sans inspiration. Bonne à être jetée à la corbeille des mots perdus, irrécupérables. Parfois petits signes de rien qui courent et dansent, s’assemblent mystérieusement en îlots-mots. Feston de phrases mises en lignes avant le blog.
Mots de feuilles, de fleurs ou de plumes (de poils, me souffle le chat à mes pieds, mais c’est moins fréquent) que je m’évertue à décoder, à relater.
De belles découvertes lorsque l’on prend le temps de regarder. Ainsi, cette excroissance (tige ?) si joliment rainurée à l’orchidée-bambou (qui n’a jamais fleuri… Holà !). Chevrons que l’on garde comme trésor avant de les offrir à ceux qui savent regarder.
La belle image se passe de commentaires, haïku ou tanka. Pourtant… pourtant… Ce n’est pas faute d’avoir essayé même si le tercet en tête de page me semble bien faible.
Chercher au fond de moi l’émotion ressentie, la correspondance subconsciente, une bien jolie pensée j’imagine. Se dire que cette écriture savamment élaborée est signe, qu’elle m’est destinée…
Hélas ! Je ne vois pas d’autre façon de la décrire qu’en évoquant ces gribouillis que laisse la main lorsque l’on téléphone. Message subliminal issu de l’échange amical ou inopportun.
Échange de nouvelles
le petit chat est mort
dessin de minet
(28 octobre 2019)