Reflets d'hier
REFLETS D’HIER
Sans oser
demander à la fleur
le secret de sa couleur
Tâche du matin : s’informer de l’état du monde, sans se laisser immerger, écœurer, par les bruits de bombes, les révélations nauséabondes, les polémiques.
Ne pas s’enliser dans les rancœurs, les indignations…
Sagesses élémentaires. Et pourtant. Certains propos (évènements) frappent en plein cœur.
Nuages
sur le bleu du ciel
nos soucis
Se demander si 2020 ne sera que réplique, un peu déformée, de 2019. Distorsion de ce qui a été vu, déjà vu.
Le reflet sur l’eau
Avec ironie convoque
L’âme de Dali
Le tercet de Doria Libellule sur Twitter, en complète harmonie avec ses tableaux où s’accentuent et se déforment d’étranges volutes.
Je m’interroge depuis, sur la nature et la réalisation de ces images si évocatrices. Sans oser demander… ne pas être la béotienne de l’an neuf. Ma candeur en matière d’art me souffle : « Est-ce peinture ? Photo ? »
En fait de reflets, je suis toujours émerveillée par ce qui apparaît sur l’écran de mon appareil photo en arrêt devant une pièce d’eau. Superposition des mondes aquatique et aérien — un petit poisson, un petit oiseau — nénuphars virtuels à l’envers que frôlent des poissons à l’endroit, nuages et racines flottant de conserve. Jeux de lumière. Et parfois la lune…
Reflets… Roflé dann basin
le lotus bleu in flèr lotuss blë i amonte
montre la lune aux poissons kèl koté la lune
(extrait de Lunes, Monique Merabet, éditions SURYA)
(2 janvier 2020)