Haïkus de nuages et d'ombres
HAÏKUS DE NUAGES ET D’OMBRES
Ce matin, j’ai envie de laisser ma plume flotter pour vous dire les nuages. Avez-vous déjà souhaité voler jusqu’à eux, devenir oiseaux-nuages ?
Peut-être les avez-vous atteints, invisibles à mes yeux, puisque vous ne revenez pas ? Où vont les oiseaux pour dormir ? Comme le Petit Prince sur sa planète devenue étoile…
Puis à l’abri de vos météores cotonneux, vous devenez souffleurs de brume façonnant un fugace bestiaire zodiacal pour me ressusciter à la poésie du jour.
Lundi matin
comme vos chants
me semblent lointains
Rime involontaire au tercet. Ou inconsciemment voulue par mon oreille conditionnée à la musicalité de la poésie classique.
La rime à proscrire ABSOLUMENT ? Sinon s’agira-t-il d’un haïku de mirliton, tontaine, tonton ?
Oh ! Je ne prêche pas pour le haïkulet sorti de mon cerveau pas bien réveillé — lundi matin, excusez du peu ! —, il ne respecte ni mot de saison, ni même un semblant de rythme. 4 – 4 – 5, on croirait un raclement de gorge. C’est d’un bancal !
Avec les oiseaux
les nuages disparus
mon haïku d’ombres
Oh ! La belle ombre au coin du mur, mi-diable, mi-chèvre. Ombres-muses qui prennent le relai, qui dureront tant que durera le soleil.
(9 avril 2018)