Haïkus de nuages et d'ombres

Publié le par Monique MERABET

Haïkus de nuages et d'ombresHaïkus de nuages et d'ombres

HAÏKUS DE NUAGES ET D’OMBRES

 

 

 

Ce matin, j’ai envie de laisser ma plume flotter pour vous dire les nuages. Avez-vous déjà souhaité voler jusqu’à eux, devenir oiseaux-nuages ?

Peut-être les avez-vous atteints, invisibles à mes yeux, puisque vous ne revenez pas ? Où vont les oiseaux pour dormir ? Comme le Petit Prince sur sa planète devenue étoile…

Puis à l’abri de vos météores cotonneux, vous devenez souffleurs de brume façonnant un fugace bestiaire zodiacal pour me ressusciter à la poésie du jour.

 

Lundi matin

comme vos chants

me semblent lointains

 

Rime involontaire au tercet. Ou inconsciemment voulue par mon oreille conditionnée à la musicalité de la poésie classique.

La rime à proscrire ABSOLUMENT ? Sinon s’agira-t-il d’un haïku de mirliton, tontaine, tonton ?

Oh ! Je ne prêche pas pour le haïkulet sorti de mon cerveau pas bien réveillé — lundi matin, excusez du peu ! —, il ne respecte ni mot de saison, ni même un semblant de rythme. 4 – 4 – 5, on croirait un raclement de gorge. C’est d’un bancal !

 

Avec les oiseaux

les nuages disparus

mon haïku d’ombres

 

Oh ! La belle ombre au coin du mur, mi-diable, mi-chèvre. Ombres-muses qui prennent le relai, qui dureront tant que durera le soleil.

 

(9 avril 2018)

Publié dans Automne ou printemps

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